Articles de journaux

Cette section vous permettra de consulter les articles qui traiteront de l’AHDF, du DLTJH ainsi que des Panthères de L’AHDF du Collège Marie-de-l’Incarnation. Venez consulter la section souvent, elle sera mise à jour régulièrement et vous serez de plus en mesure de retracer les anciens articles.

Le 19 septembre 2020 — Modifié à 11 h 04 min le 18 septembre 2020

Par Jonathan Cossette

 

La saison de hockey est à nos portes et pour certains jeunes hockeyeurs bientôt à l’âge adulte, l’heure de la grande décision approche. Est-ce qu’on choisit de poursuivre son parcours dans les amphithéâtres canadiens, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), ou est-ce qu’on choisit le parcours de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), chez nos voisins du Sud?

Depuis plusieurs années déjà, ce dilemme se présente à plusieurs joueurs s’étant développés à l’Académie de hockey Denis Francoeur (AHDF). L’ancien entraîneur des Cataractes de Shawinigan, notamment, n’a donc nul autre choix que de bien préparer les familles des joueurs.

«La plupart de nos joueurs sont dans notre système du début à la fin alors ils apprennent et savent ce qui les attend en fin de parcours. Les joueurs et les parents ont déjà de bonnes connaissances envers la LHJMQ et la NCAA. De notre côté, on reste à leur disposition pour répondre à toutes questions en profondeur. Beaucoup d’entre eux ont déjà même visité des collèges et des universités américaines. Notre programme est maintenant reconnu à travers l’Amérique du Nord et ils savent ce qu’est l’Académie de hockey Denis Francoeur», confie-t-il d’emblée.

«Nous, on est là pour représenter les joueurs et on connait bien les deux côtés de la médaille. Si tu arrives dans la NCAA à 19 ou 20 ans, tu vas affronter des gars de 21 à 24 ans. Les joueurs de premières années se font appeler Freshman, ensuite Sophomore et Junior à l’an numéro trois. Après trois ans, tu deviens Senior. Les plus talentueux vont se démarquer même s’ils n’ont que 19 ou 20 ans, un peu comme on voit dans la LHJMQ avec les 16 et 17 ans.»

Choisir de poursuivre ses études loin des parents et amis peut également peser dans la balance pour certains jeunes joueurs.

«C’est sûr que c’est le fun pour les joueurs d’avoir différentes options et non un parcours cylindrique à une voie. Souvent, c’est difficile de décider pour les familles et c’est un moment stressant qui peut amener de l’anxiété à savoir si on fait le bon choix ou non. Pour d’autres familles, il n’y a pas de pression. Ça passe ou ça casse!», explique coach Francoeur.

«Même si le chemin est plus court en Amérique du Nord, tu n’arriveras pas nécessairement plus vite en haut. Si un joueur a un énorme potentiel pour se rendre à la Ligue nationale de hockey (LNH), il va le faire rapidement, même s’il choisit la NCAA. Comme c’est un peu plus le long pour se développer en passant par le Sud, c’est sûr que ça amène un peu plus de visibilité aussi. Souvent, on va voir des gens critiquer le choix d’un joueur de choisir les États-Unis et non le Québec. Par contre, ces gens-là n’ont pas toutes les données qui mènent à cette décision et on pourrait s’en parler pendant des jours si ça devait être un dossier journalistique.»

Joueurs à surveiller

Tel que mentionné précédemment, de plus en plus de hockeyeurs sortant de l’Académie de hockey trifluvienne reçoivent une entente verbale intitulée commitment de la part de différentes universités américaines.

«Joaquim Lemay devrait jouer dans la British Columbia Hockey League (BCHL) la saison prochaine, à 18 ans, et rejoindre l’Université du Nebraska, à Omaha, à 19 ou 20 ans. Jacob Guévin a joué cinq maths dans la United States Hockey League (USHL) l’an dernier alors il devrait commencer là cette année pour être prêt à rejoindre Omaha à 19 ans. Mathis Ross n’a que 17 ans et a eu beaucoup de visibilité l’an dernier en vue d’obtenir un commitment dans la NCAA. Thomas Pichette pourrait lui aussi rejoindre la NCAA à 19 ou 20 ans, et c’est la même chose pour Isaac Lambert», témoigne-t-il.

«Bref, les deux parcours sont bien différents et c’est notre rôle de bien l’expliquer aux joueurs et aux parents. Le joueur qui va choisir la NCAA a des chances de sortir de là avec un baccalauréat en poche alors s’il se retrouve dans la Ligue américaine de hockey (LAH) pendant quelques années, il a un filet de sécurité en sortant. Le joueur qui choisit la LHJMQ n’aura pas de baccalauréat et s’il se retrouve dans la Ligue américaine de hockey (LAH) pendant quelques années, il devra songer à retourner aux études. Il faut toujours être conscient qu’un faible pourcentage de hockeyeurs réussit à faire une carrière professionnelle, que très peu parviennent à devenir un joueur régulier qui dispute 82 matchs dans la Ligue nationale», conclut-il.

Rappelons que l’Académie de hockey Denis Francoeur a évolué au Collège Marie-de-l’Incarnation (CMI) pendant six ans avant de poursuivre ses activités au Séminaire Saint-Joseph (SSJ) en septembre 2018.

CARL TARDIF, Le Soleil

À peine quelques jours auront permis à la recrue William Rousseau de constater qu’il avait pris la bonne décision en se joignant aux Remparts de Québec. En plus de disputer son baptême dans la LHJMQ, mardi, le gardien de but a aussi déjà emmagasiné ses premières heures de vol dans son cours pour devenir pilote d’avion.

«Je suis super content, j’ai mon cours d’aviation à 10 minutes de ma pension, tout est parfait, c’est le monde idéal», indiquait-il après la séance d’entraînement du matin, mercredi.

La veille, Rousseau avait disputé son premier match, n’accordant aucun but sur 16 lancers dans les deux premières périodes du match remporté 1-0 par l’Océanic de Rimouski.

«J’ai adoré ça, c’est toujours le fun de jouer son premier match dans le junior majeur. J’ai trouvé qu’il y avait une bonne différence avec le midget AAA, le jeu est plus rapide. Je suis amplement satisfait [de ma performance]. Je n’ai pas vu énormément d’action, mais j’ai gardé mon jeu simple et j’ai fait les arrêts-clés, c’est la clé du succès», résumait-il.

Choix de cinquième ronde des Remparts en 2019, Rousseau ne devait pas s’aligner pour les Remparts, cette saison. Mais à l’occasion d’une dernière tentative de Patrick Roy de la convaincre de s’amener dans la capitale tout juste avant le repêchage de la LHJMQ, au début du mois de juin, Rousseau changé d’avis et accepter de devenir un diable rouge. Maintenant, il tentera de devenir leur gardien numéro 1, et ce, le plus vite possible.

«Si je peux être le numéro 1 le plus rapidement possible, ce serait l’idéal, j’ai cette confiance-là. Ce que je veux, c’est de compétitionner le plus possible, profiter des pratiques pour m’améliorer, prendre de l’expérience de la LHJMQ, et si je le fais, je pourrai gagner la confiance des entraîneurs et devenir le numéro 1», indiquait le jeune homme natif de Trois-Rivières.

Rousseau partagera le filet avec Thomas Sigouin, un vétéran de 20 ans n’ayant que 39 matchs d’expérience dans la LHJMQ. Il veut sa relation avec son nouveau coéquipier d’un bon œil.

«On va se pousser et s’entraider tout en s’améliorant les deux en même temps», disait-il à propos du nouveau duo de gardiens.

À ne pas en douter, Rousseau est déjà prêt à prendre son envol, autant sur la glace que dans son autre passion pour devenir pilote d’avion. Il a déjà passé quatre heures dans les airs aux commandes d’un avion de type Cessna. Il a vraiment aimé sa première expérience.

«J’ai un simulateur chez moi, mais ça n’a pas la même résistance avec les vents. Dans un Cessna, ça bouge, tu les sens. Quand tu es aux commandes et que l’avion décolle du sol, c’est tout un «feeling», c’est quelque chose. Voir le paysage du haut des airs en temps réel, c’est comme être un petit oiseau», racontait-il d’une voix passionnée.

Rousseau suit ce cours à raison de deux séances théoriques et deux sorties dans le ciel par semaine. En plus d’une carrière dans le hockey, il rêve aussi de devenir un pilote commercial.

«J’ai deux plans A, le hockey et l’aviation… J’aimerais faire des vols commerciaux pour les grosses compagnies canadiennes ou américaines. Ça prend 50h de vol pour avoir ta licence privée, et après, ça peut prendre environ deux ans pour avoir sa licence commerciale», notait celui qui partagera donc son temps entre sa pension, le Centre Vidéotron et l’aéroport international Jean-Lesage de Québec.

 

Nous sommes fiers d'annoncer que notre Alumni William Rousseau 18' a été invité au camp du Programme d'Excellence de gardien du but des U17, U18 et U20 de Hockey Canada ainsi qu'au sein de la formation de l’équipe nationale masculine estivale des moins de 18 ans 2020. William a decidé de se joindre avec les Remparts de Québec pour la prochaine saison...

Se joint à William, deux autres de nos anciens, Guillaume Richard 18' (NCAA Maine University committed) et Zachary Bolduc 18' de l'Océanic de Rimouski, recrue de l'année dans la LHJMQ en 2019-2020 

Bravo les Gars!

https://www.hockeycanada.ca/fr-ca/team-canada/men/under-18/2020-21/goaltending-camp/roster

https://www.hockeycanada.ca/fr-ca/team-canada/men/under-18/2020-21/selection-camp/roster

STEVE TURCOTTE

LE NOUVELLISTE


CHRONIQUE — Les hockeyeurs qui souhaitent s’épanouir aux États-Unis traversent les lignes habituellement entre l’âge de 16 et 18 ans.

Sacha Boisvert n’a pas eu cette patience.

Depuis qu’il est petit, avec l’Académie Denis Francoeur, il a fait plusieurs voyages hockey de l’autre côté de la frontière. C’est ce qui le fait rêver.

Aussi quand Mount St.Charles lui a offert une bourse d’études complète pour déménager ses patins dans le Rhode Island, il a sauté sur l’occasion. Même s’il n’est âgé que de 14 ans.

«Je me sentais prêt», lance timidement le Trifluvien, établi depuis une dizaine de jours dans son nouveau terrain de jeu. Terrain de jeu où il est arrivé seul, par avion, en raison de la COVID-19. «C’est sûr que c’est un peu spécial, partir seul, mais ça s’est bien passé quand même. Je sais que ça peut prendre du temps avant de recevoir de la visite. C’est correct, je suis préparé à ça. En attendant, je peux toujours voir mes parents et amis via Zoom.»

Ne vous en faites pas trop pour le jeune homme, il n’a pas trop le temps de s’ennuyer. Sa quarantaine, il la passe sur le campus. L’aréna y est, tout comme le gym. Il y passe déjà plusieurs heures par jour. Il n’a pas besoin de plus pour se sentir comme un poisson dans l’eau. «C’est une vie de pro, ici! J’ai tout ce dont j’ai besoin, à quelques minutes. Je vais tenter d’en profiter au maximum.»

Bien sûr, l’école anglophone dans quelques jours posera un certain défi. «Je sais que j’aurai du support. Et puis tout se passe en anglais ici, alors je vais m’améliorer rapidement!»

Pas le choix, Boisvert est le seul francophone sur le campus. L’an passé, il y en avait quelques-uns dont Joakim Lemay, mais ils ont gradué. Il se retrouve avec des Américains, des Canadiens, un Suédois, un Slovaque. «Le mélange des cultures est intéressant. Je me fais de nouveaux amis. Sur la glace, le calibre est assez relevé. Je pratique actuellement avec des gars de mon âge, mais aussi avec quelques gars plus vieux…»

Bien qu’il soit en ligne avec la trajectoire qu’il s’est imaginé depuis qu’il est gamin, Boisvert n’exclut aucune option pour l’an prochain alors qu’il pourra tenter sa chance au midget AAA. «On verra. On y va une année à la fois…»

Chose certaine, Denis Francoeur va continuer de l’épier à distance, même s’il a fait le choix de quitter son nid un peu plus rapidement que les autres. «Il était prêt. Le choix appartient toujours à la famille. Dans le cas de Sasha, il y a des avantages: il va pouvoir étudier en anglais, une barrière qu’il vaut mieux éliminer avant l’université si jamais il va dans la NCAA et il va aller chercher de la maturité en sortant de sa zone de confort», indique Francoeur, en faisant l’éloge de son élève. «Dans son groupe d’âge, il n’y en a pas beaucoup comme lui. Il approche le six pieds et c’est une machine à l’entraînement. En plus de son talent, il a ce puissant désir d’apprendre, une qualité commune aux Pascal Dupuis, Marc-André Bergeron et Zachary Bolduc. Son intelligence au jeu est très élevée et il a beaucoup, beaucoup de chien.»

«Il y a beaucoup de gars qui ont de grosses habiletés. D’autres qui possèdent de la fougue à revendre et du caractère. Le mariage des deux, un peu comme Jamie Benn, c’est assez rare, et c’est ce que représente Sacha à mes yeux.»

On comprend pourquoi les dirigeants de Mount St.Charles ont décidé de prendre en main son développement, à leurs frais…

28 novembre 2019 22h47

STEVE TURCOTTE

Le Nouvelliste

Trois-Rivières — L’Action de grâce américaine a permis à Joakim Lemay de quitter Mount St.Charles pendant quelques jours et de revenir à Trois-Rivières refaire le plein d’énergie entouré de ses amis et de sa famille. Au milieu de ce petit congé, l’adolescent de 17 ans a aussi paraphé officiellement le contrat qui le lie aux Mavericks d’Omaha dans la NCAA.

«Ça confirme l’entente verbale prise plus tôt. Je m’engage envers les Mavericks, et eux s’engagent envers moi», souligne Lemay, pour qui ce moment a été spécial. Il a donc choisi le lieu où il voulait signer ce pacte, et c’est dans son ancien vestiaire des Panthères du CMI où il s’est exécuté.

«C’était important pour moi de le faire ici, c’est là que tout a commencé. Je voulais que Denis (Francoeur) soit là, il a tellement été important dans mon développement. C’est vrai pour moi, c’est vrai pour toute notre gang qui a grandi à ses côtés. Ce fut très émotif comme moment, un beau feeling d’accomplissement. Maintenant, je comprends aussi que c’est une étape, pas une fin en soi. En fait, ce n’est que le début de quelque chose qui s’annonce très excitant!», confiait Lemay.

Reste à savoir quand il portera les couleurs des Mavericks. Dans le meilleur des scénarios, il touchera à la NCAA dans une saison et demie. Au pire, il attendra une saison de plus. «Ça va surtout dépendre de mon développement physique. La NCAA, c’est jouer contre des gars de 23-24 ans. La maturité physique est importante. Une partie du travail me revient. Mais je ne peux pas tout contrôler. J’y serai quand je serai prêt.»

Un détour par la USHL, ou encore la BCHL, est donc inévitable. Mais avant de penser à l’an prochain, il se promet bien de profiter de chaque instant au Mount St. Charles pour poursuivre sa progression.

«Tout est bien fait là-bas. Le lien avec les études, les périodes pour s’entraîner au gym, les matchs, les pratiques, le plan est solide! Notre gym est de classe mondiale. Notre préposé à l’équipement a gagné la Coupe Stanley en 2013 avec les Bruins. Je dispose d’un très bel environnement pour continuer à m’améliorer», souligne-t-il.

«Le calibre ressemble à du collégial fort. Certains clubs sont plus faibles, d’autres plus forts comme Shattuck St.Mary’s, mais au final, ça reste un bon calibre.»

Un plan clair

Après ses années avec le CMI et le SSJ, Lemay a pris la route du Rhode Island plutôt que celle de la LHJMQ, où il a été repêché par l’Océanic de Rimouski. Zachary Bolduc avait opté pour le même chemin, mais il a changé d’idée il y a un mois et il maintenant un membre de l’Océanic. Lemay dit ne pas avoir été ébranlé par la décision de son copain.

«Je l’ai su un peu d’avance, on se parlait beaucoup. C’est un bon ami, j’étais déçu de le voir quitter, mais ça ne change rien pour moi. Mon choix est bien arrêté et jamais, je ne l’ai remis en cause. Chaque joueur prend ses propres décisions. Zach n’a d’ailleurs jamais essayé de m’influencer. J’espère que ça va bien se passer pour lui dans la LHJMQ, sincèrement. Mais moi, c’est la NCAA que je vise.»

Un parcours qui permet de vivre une expérience différente, mais qui implique de la patience. Et beaucoup d’efforts sur les bancs d’école, puisque Lemay doit étudier en anglais.

«Ça va bien, il y a des gens en place pour m’aider. Si tu es prêt à t’investir, les gens ici vont s’assurer que tout se passe bien de ce côté. Ça fait partie du bagage que je suis venu chercher ici. Je suis loin d’être déçu de la façon dont ça se déroule», conclut-il.